Grandville - [Sans titre] Victor Hippolyte Delaporte

Similar

Grandville - [Sans titre] Victor Hippolyte Delaporte

description

Summary

Les Ombres portées [pl. 1] (Serie's title), La Caricature morale, politique et littéraire (Group title)
Planche HT parue dans La Caricature morale, politique et littéraire, volume 1, 11 novembre 1830, (Planche n°3)
Lettre - Dans la marge supérieure, au centre : "La Caricature. (journal.) ; et à d. : "Pl.3" ; signé sous le trait carré à d. : "Grandville" ; au-dessous, au centre : "LES OMBRES PORTÉES. / (Planche. 1.)" ; au-dessous à g. : "Chez Aubert, Passage Véro Dodat." ; et à d. : "Lith. de Delaporte Seur de Langlumé ", ,
Pl. n°1 de la série des Ombres portées comportant deux numéros. Cf. pl. n°2 (pl. 5 du numéro 3) ; description, analyse : sur un mur se détachent six personnages dont les ombres sont projetées sur le mur. Les ombres permettent de révéler les vérités cachées des personnages représentés. Elles ont trait à des événements précis de l’actualité politique. Elles pourraient même constituer une parodie des processions qui, du 17 mars au 3 mai 1826, avaient parcouru Paris en récitant le Miserere. La pl. constitue donc en quelque sorte une parodie des entrées royales, selon Martial Guédron. Telles qu’on les voit décrites par Chateaubriand dans le Génie du Christianisme, les processions royales devaient être conduites par des moines, suivis de laïcs, de chantres, du clergé, des corps constitués, d’un pair de France et d’un ministre. Comme plusieurs de ses contemporains œuvrant dans la même veine que lui, Grandville s’est probablement inspiré d’un des passages les plus fameux de la Satyre Ménippée, qui venait de connaître une réédition illustrée avec une présentation de Charles Nodier : il s’agit de la description d’une procession destinée à passer en revue toutes les forces de la Ligue où défilent des moines, des novices et des religieux divers munis d’épieux, d’arquebuses, d’arbalètes et de piques, suivis des prévôts, des marchands et des échevins, puis de militaires, de gentilshommes et de membres de la haute noblesse, tous parfaitement ridicules. Dans la pl., de dte à gche : un capucin répond aux stéréotypes que la propagande anticléricale véhiculait à propos de cet ordre : buvant une coupe de vin, il est doublé par sa silhouette en forme de cruche. Derrière lui, prend place un couple de dévots dont les ombres forment sur la tête du mari une paire de cornes (a-t-il été fait cocu par son épouse ?). Suit un poète barbu: sans doute s’agit-il de Louis-Ernest Crevel, dit Napoléon Crevel, dont le profil se transforme en croissant de lune. Enfin, l’abbé de Lamennais et un prêtre en habit de chœur ferment la marche et dessinent deux silhouettes d’éteignoirs, symboles traditionnels de l’obscurantisme de l’Église.

date_range

Date

1830
create

Source

Paris Museum
copyright

Copyright info

Public Domain Dedication

Explore more

grandville
grandville